Saigon ou Ho Chi Minh Ville ? Ce que vous dites en dit long sur vous !

Introduction – Deux noms, mille nuances, une seule ville

Dire Saigon, c’est parler avec le cœur. Dire Ho Chi Minh Ville, c’est suivre l’administration. Entre les deux, il y a toute l’âme du Sud-Vietnam.
Car choisir un nom pour cette ville, c’est plus que de la géographie. C’est une affaire de culture, de mémoire collective, de langue, et même de position politique.

Et pour les voyageurs qui partent à la découverte du Vietnam du Sud, ce dilemme linguistique devient aussi un reflet de leur expérience de l’Asie du Sud-Est, entre cités impériales, vieilles-villes, minorités ethniques et rizières perchées.

De Saigon à Ho Chi Minh Ville : une transition historique

Avant la fin de la guerre du Vietnam, Saigon était la capitale d’un Sud-Vietnam influencé par l’Occident, un carrefour où se mêlaient les saveurs de la cuisine vietnamienne, le parfum des pagodes, les ambiances coloniales de l’ancienne Indochine.

Mais en 1976, après la victoire du Nord, la ville fut rebaptisée “Thành phố Hồ Chí Minh”, en l'honneur du leader révolutionnaire.
Ce changement de nom reflétait une volonté d'unité, mais aussi d'effacement d'une époque.

Petit point utile : sur les cartes ou billets de train, vous verrez souvent “TP. HCM”. Cela signifie “Thành phố Hồ Chí Minh” – soit, en toute simplicité : “Ville de Ho Chi Minh”.

Dans la rue : “Sài Gòn”, encore et toujours

Demandez à n'importe quel habitant de Phu Nhuan, de Tam Bình, ou d'un village de la région du delta du Mékong :
Il vous dira qu’il vit à Sài Gòn.

Même les jeunes, les guides touristiques, les familles qui accueillent des voyageurs chez l’habitant, utilisent ce nom affectif.

Parce qu’il est plus court, plus chaleureux, plus local. Parce qu’il évoque le marché vietnamien du matin, le nuoc mam sur les trottoirs, les jonques sur la rivière Saigon, et cette vibration unique du Sud-Est asiatique.

Et Ho Chi Minh Ville ? C’est l’administration, la rigueur, l’unité

Ho Chi Minh Ville, c’est le nom que vous trouverez sur les passeports, les formulaires d’ambassades, les contrats d'une agence de voyage au Vietnam.

C’est un nom chargé de symboles : celui de l’unification, de la mémoire révolutionnaire, de la puissance de l’État. Il est respecté, mais peu utilisé dans les conversations courantes.

Dire “Ho Chi Minh Ville” au marché de Bến Thành, c’est comme annoncer son trek dans les “grottes calcaires de la Mer de Chine méridionale” : vrai, mais inutilement formel.

Saigon : un mot qui résiste à l’oubli

Dans la diaspora vietnamienne, notamment en France ou aux États-Unis, Saigon est une ville-refuge, un mot de nostalgie.

On le retrouve sur les devantures de restaurants, dans les récits de circuits au Vietnam, dans les chansons traditionnelles.
C’est le nom du départ, de l’exil, des croisières fluviales, des treks entre les ethnies Dao et Tho, des souvenirs encore vivants.

Même dans des lieux classés patrimoine mondial comme la Baie d’Halong, les voyageurs parlent entre eux de leurs étapes à “Saigon”, comme s’il s’agissait d’un monde parallèle à la “HCM City” des documents officiels.

Le dilemme du voyageur : quel nom utiliser ?

Alors que dire lorsqu’on visite le Vietnam ?
Si vous partez avec une agence de voyage ou suivez un circuit organisé depuis Hanoi jusqu’au delta du Mékong, vous entendrez les deux versions.

Sur les brochures : Ho Chi Minh Ville.
Dans les séjours chez l’habitant, autour d’un plat de pho impérial, on parlera de Saigon.

👉 En vrai, alterner les deux est un excellent compromis.
Vous êtes dans un pays aux multiples facettes, entre mer de Chine, montagnes karstiques, cité impériale de Hué, et minorités ethniques du nord comme les Dao rouges de Sapa.

De Saigon à la Baie d’Halong : un pays, mille visages

On ne peut pas comprendre ce débat sans regarder le Viêt Nam dans son ensemble.
Le Sud, chaleureux, commercial, cosmopolite. Le Nord, plus traditionnel, empreint d’histoire et de centralisation.

Et entre les deux : des grottes karstiques, des croisières en jonque, des rizières en terrasse, et des temples millénaires.

C’est dans cette richesse que se lit aussi la complexité des noms.
Comme pour Angkor au Cambodge ou Luang Prabang au Laos, les mots reflètent des mondes parallèles, entre tourisme, tradition et mémoire collective.

Conclusion – Deux noms pour une seule âme

“Saigon” ou “Ho Chi Minh Ville” ? Peu importe le choix, tant qu’il est conscient, respectueux, sincère.

Parce que cette ville incarne ce qu’il y a de plus beau dans le Viêt Nam contemporain : sa diversité, sa résilience, sa fierté culturelle, sa capacité à mêler les influences de l’Extrême-Orient, à accueillir les voyageurs du monde entier, à faire cohabiter les ethnies et les identités régionales.

FAQ – Parce qu’on finit toujours par googler ces questions

➡️ Est-ce que “Saigon” est encore un nom officiel ?
Non. Seul “Thành phố Hồ Chí Minh” est reconnu officiellement. Mais “Saigon” est utilisé dans le langage courant, même dans des cadres semi-officiels comme le tourisme.

➡️ Est-ce mal vu de dire “Saigon” ?
Pas du tout. Au contraire, c’est souvent perçu comme affectueux, familier, authentique.

➡️ Peut-on dire les deux ?
Oui. Dire “Ho Chi Minh Ville (Saigon)” est une formule neutre et très bien perçue.

➡️ Et dans un voyage ?
Utilisez le mot qui convient au contexte. Si vous êtes dans un circuit au Vietnam entre Hue, Sapa et le Delta, vous entendrez les deux. Adaptez-vous.

➡️ Pourquoi cette confusion continue ?
Parce qu’un nom, ce n’est jamais neutre. C’est un héritage émotionnel, une trace d’histoire, une marque culturelle. Et dans un pays comme le Vietnam, tout ça est profondément ancré.

ourquoi le Nord du Vietnam est-il si populaire auprès des voyageurs ?
Le Vietnam du Nord séduit par ses paysages à couper le souffle : les montagnes de Sapa, les rizières en terrasse, les pagodes millénaires, ou encore la région de Trang An, souvent appelée Halong terrestre. C’est une destination idéale pour ceux qui veulent sortir des sentiers battus et découvrir une culture authentique.

➡️ Qu’est-ce qu’une croisière sur la Baie d’Halong ?
Faire une croisière dans la Baie d’Ha Long, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est voguer entre des pains de sucre karstiques, dormir sur des bateaux flottants, visiter des grottes, et contempler un paysage mystique unique au monde. C’est l’un des incontournables d’un séjour au Vietnam.

➡️ Quelle est la différence entre la Baie d’Along et la Baie d’Halong ?
Aucune : ce sont deux orthographes pour désigner le même lieu magique. “Baie d’Along” est souvent utilisée dans les anciennes brochures touristiques francophones, mais “Baie d’Halong” est l’orthographe la plus courante aujourd’hui.

➡️ Est-il possible de faire un voyage sur mesure au Vietnam ?
Absolument. De nombreuses agences locales proposent un voyage sur mesure, que ce soit pour visiter les vieilles-villes historiques, randonner dans les montagnes, naviguer sur le Fleuve Rouge, ou découvrir les marchés flottants de Mui Ne ou du delta.

➡️ Où peut-on vraiment partir hors des sentiers battus ?
Des endroits comme Bai Tu Long, Coc Ly, ou même certaines zones isolées du Nord du Vietnam offrent des excursions loin des foules. Rencontrer des ethnies vietnamiennes et lao, séjourner chez l’habitant, ou explorer les villages cachés du Vietnam-Cambodge sont autant d’options pour sortir des sentiers classiques.

➡️ Pourquoi les marchés flottants sont-ils si célèbres ?
Les marchés flottants comme ceux du delta du Mékong ou de Phong Dien illustrent une facette unique du quotidien des Vietnamiens. On y trouve des produits frais, des parfums exotiques, des échanges dynamiques... le tout sur des embarcations qui créent une atmosphère vivante et typique du Sud-Est asiatique.

➡️ Pour visiter le Vietnam, quelle est la meilleure période ?
Cela dépend de la région : le Vietnam du Nord est agréable au printemps et à l’automne. Pour une croisière dans la baie ou une excursion dans les vieilles-villes comme Hoi An, privilégiez la saison sèche (de novembre à avril). En revanche, pour partir au Vietnam et explorer les hauts plateaux, l’été peut offrir de belles surprises, malgré quelques averses.

➡️ Le patrimoine mondial de l’UNESCO est-il bien représenté au Vietnam ?
Oui, plusieurs sites vietnamiens sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO : la Baie d’Halong, l’ancienne capitale impériale de Hué, les temples de My Son, et la vieille-ville de Hoi An en font partie. Des trésors culturels et naturels à ne pas manquer.